Jotso botry

Belo sur Mer, Madagascar – Les habitants de Belo sur Mer ont célébré la fin de la construction d’un boutre, une embarcation traditionnelle en bois utilisée pour la pêche et le transport de biens. L’événement est considéré comme très important pour les habitants de ce petit village côtier situé dans le sud de Morondava.

La construction d’un boutre peut prendre plusieurs mois, voire plusieurs années, et nécessite un savoir-faire exceptionnel. Le coût de production peut aller jusqu’à 80 millions d’Ariary, ce qui en fait un investissement important pour une famille modeste.

Les habitants se sont rassemblés pour partager ce moment de joie et de fierté. Des musiciens jouent du kilalaky, une musique traditionnelle malgache, et les villageois dansent en rythme. Les sourires sont sur tous les visages, le toaka gasy coule à flot. C’est un moment de communion, de partage et de solidarité, où les habitants de Belo sur Mer célèbrent leur culture, leur savoir-faire, et leur amour pour la mer.

Collecteurs de sel, protecteurs de la biodiversité : la communauté sakalava d'Ampapamena dans l'aire protégée d'Antrema

Situé dans l’ouest de Madagascar, la NAP Antrema est une zone riche en biodiversité et abrite de nombreuses espèces animales et végétales uniques. Cependant, la région est également vulnérable aux pressions environnementales et à la dégradation des écosystèmes.

C’est dans ce contexte que la communauté sakalava d’Ampapamena travaille comme collecteur de sel, une activité traditionnelle qui remonte à plusieurs générations. La collecte de sel se fait à la main, à partir des marais salants situés à proximité du village. Les habitants d’Ampapamena ont développé une expertise particulière dans cette activité, qui leur permet de récolter du sel de haute qualité.

Le MNHN, soutenu par la FAPBM, a travaillé avec la communauté pour mettre en place des pratiques durables de collecte de sel qui minimisent l’impact sur l’environnement et préservent la biodiversité. Les habitants d’Ampapamena ont été formés aux techniques de collecte de sel durables et ont reçu des équipements et des outils adaptés pour améliorer leur productivité.

Nous exprimons notre gratitude envers la FAPBM, partenaire de la NAP Antrema, pour nous avoir donné l’opportunité de réaliser ce reportage.

Les artisanes malgaches : entre préservation de l'environnement et tradition culturelle.

Ces femmes malgaches venues de différentes régions partagent deux traits communs : elles travaillent comme artisanes et sont conscientes des bienfaits de la nature. Elles ont appris à utiliser les ressources naturelles de manière durable, en préservant l’environnement tout en créant des produits uniques et de haute qualité. En fabriquant des articles tels que des paniers, des sacs et des chapeaux en utilisant des techniques traditionnelles, elles contribuent également à la préservation de leur culture et de leur patrimoine.

Leur travail artisanal est également un moyen important de subsistance pour ces femmes, qui peuvent ainsi gagner un revenu pour soutenir leur famille et leur communauté. En valorisant les ressources naturelles locales et en créant des produits durables, ces femmes montrent que le développement économique et la protection de l’environnement peuvent aller de pair.

La soie sauvage de Madagascar, un art millénaire à préserver

La fabrication de la soie sauvage, également connue sous le nom de landy, est un savoir-faire unique et complexe qui nécessite une expertise considérable. Seuls quelques Malgaches possèdent les compétences nécessaires pour maîtriser cet art ancestral, qui implique des étapes de production minutieuses et souvent laborieuses. Parmi eux, les betsileo d’Ambalavao Tsienimparihy est particulièrement réputée pour la qualité de ses tissus haut de gamme en soie sauvage.

Située dans la région d’Haute-Matsiatra, Ambalavao Tsienimparihy a su préserver ce savoir-faire traditionnel au fil des générations. Les betsileo utilisent des méthodes artisanales pour transformer les cocons de soie en fil, puis tissent à la main des tissus luxueux à partir de ce matériau précieux.

Le processus de production de la soie sauvage peut prendre plusieurs mois, voire des années, selon la complexité du motif et la qualité du fil. Ces artisans sont connus pour leur patience, leur attention aux détails et leur maîtrise des techniques ancestrales, qui ont été transmises de génération en génération.

L’artisanat de la soie sauvage est un savoir-faire exceptionnel, mais la concurrence des produits synthétiques moins chers et la difficulté à trouver des débouchés pour leurs tissus haut de gamme constituent des défis majeurs pour eux. Malgré cela, l’arrivée de touristes etrangers intéressés par l’achat de ces produits a permis de perpétuer cette tradition. Les Tour operators tels que Authentic Madagascar Tours a joué un rôle important en permettant aux touristes de découvrir cette savoir-faire unique.